La paroisse de Châteauroux était sous le
vocable de saint Marcellin, mais dès le XIVe siècle le service
divin se faisait dans quelques chapelles éloignées du cheflieu
paroissial et dédiées à saint Alban, saint Étienne
et sainte Catherine. En 1516, outre les chapelles ci-dessus, six autres
payaient des décimes ; c’étaient celles de Notre-Darne-des-Anges,
Sainte-Marie, Saint-Jean, Saint-Antoine, Saint-Claude et Notre-Dame-des-Jenselmes.
Peu après fut fondée, sur un promontoire dominant la Durance,
celle de Saint-Jacques oo Saint-Jaume-de-la-Chalp. Toutes ces chapelles
existaient encore en 1783, sauf celle de Saitnt-Marie. A cette époque
le clergé se composait d’un curé résidant au village
de Saint-Marcellin et de trois vicaires, dont l’un desservait la chapelle
de Saint-Alban et un autre celle de Saint-Irénée, nouvellement
construite au village des Aubergeries.
- Il existait dans cette paroisse un prieuré sous le titre
de Sainte-Marie, puis de Saint-André-des-Beaumes. Je n’ai rien trouvé
sur l’époque de sa fondation ; il appartint d’abord au monastère
de Sainte-Croix, dont je vais parler bientôt, puis à celui
de Boscodon ; il fut en suite mis en commande pendant de Longues années;
enfin les consuls d’Embrun obtinrent
en 1584, son union avec le collège, alors dirigé dans
leur ville par les jésuites. Ses revenus étaient alors évalués
à 1,000 livres.
- La dîme se partageait entre l’archevèque collateur de
la cure, le chapitre d’Embrun, le prieur des Beaumes et l’abbaye de
Boscodon.
- Dès le commencement du XIIe siècle il existait à
Châteauroux une abbaye sous le titre de Sainte-Croix. Quoiqu’on n’ait
encore rien trouvé de précis sur l’époque de sa fondation
et sur la règle que suivaient les religieux, il est probable qu’elle
appartenait à l’ordre de Chalais. Son existence fut courte : le
18 avril 1293 elle fut unie à l’abbaye de Boscodon avec l’assentiment
de l’archevèque d’Embrun, à cause des dettes dont elle était
obérée et de l’insuffisance de ses revenus. Depuis lors elle
ne fut plus qu’un simple prieuré, dont était titulaire un
moine de Boscodon ; après la suppression de cette abbaye (1769) elle
fut annexée au séminaire d’Embrun.
- A la fin du XIIIe Siècle il existait à Châteauroux
une maladrerie sur le hord du torrent de Rabioux
Châteauroux dépendait, au point de vue judiciaire,
du juge des châteaux épiscopaux, et d’Embrun au point de vue
administratif. Ses institutions municipales étaient les seules de
tout l’Embrunais qui offrissent quelque originalité: les consuls nommés
béoux (bajuli) étaient choisis dans certaines
familles privilégiées de temps immémorial et qui en
avaient acquis pour ainsi dire la noblesse. En s’adjoignant douze notables
habitants ils formaient un tribunal de paix qui décidait en première
instance des contestations entre leurs administrés.
- L’archevèque était seigneur de cette
terre; le Dauphin y avait peu de droits.
- Au fond du torrent du Couleau, qui sépare le territoire
de Châteauroux de Saint-Clément, et dans un endroit contesté
jusqu’à la fin du XIVe siècle entre ces deux communautés,
il existait une mine d’argent dont l’archevêque était le propriétaire.
Le 2 mai 1290 il l’afferma pour dix ans, moyennant le douzième du
produit et l’exemption pour les ouvriers de tout service. Les montagnes
de Châteauroux fournissent d’abondantes carrières d’ardoises.
- 1237, les Embrunais révoltés contre
leur, archevéque s’emparent de Châteauroux et le saccagent
- 1368, une bande de routiers nommés les Provençaux,
remontant la vallée de la Durance pour passer en Italie, s’emparent
de Châteauroux et le pillent.
1428, 6 décembre, transaction par laquelle le Dauphin change
en 2 florins d’or le quintal de fromage qu’il percevait sur les habitants
comme redevance de pâturage.
- 1585, 20 novembre, Salomon Arabin, dit le capitaine Roure, et
Louis de Rousset, capitaines protestants, s’emparent de Châteauroux.