Autrefois l'église paroissiale de Rambaud
était sous le vocable de la Sainte-Croix; elle fut
démolie par les protestants, qui n'en conservèrent que le
clocher.
Vers 1600 on transféra la paroisse dans une chapelle de
Saint-Marcel, dont elle emprunta le vocable.
En 1708 il existait dans
cette paroisse des chapelles de Saint-Géraud, de Saint-Paul, de
Saint-Nicolas, plus une dernière placée sous le
juspatronat, de la famille de Saint-Germain et dont je ne connais pas
le titre.
La cure était à la collation de
l'évêque de Gap, principal décimateur de cette
paroisse, qui faisait partie de l'archiprêtré du
Gapençais.
Un ermite avait obtenu, en 1708, de s'établir
près d'une chapelle nommée Notre-Dame des Érables,
qui fut unie quelques années plus tard à l'hôpital
de Gap
A la fin du XIe siècle ou au
commencement du
XIIe on fit à Rambaud quelques donations à la
commanderie
de Saint-Jean de Gap. Ces biens avaient été
aliénés ou perdus avant 1667.
- En 1303, 17 octobre,
l'ordre de Saint-Antoine de Viennois acheta de l'évêque
une part de cette seigneurie; il ne parait pas en avoir joui longtemps.
Peut-être Rambaud formait-il un mandement
particulier, mais je n'en ai pas la preuve, l'évêque, qui
en était seigneur, en était aussi justicier.
Les
procès se portaient, en première instance, au juge des
châteaux épiscopaux, et, en appel, au vibailli de Gap.
Rambaud dépendait de l'élection et de la
subdélégation de cette ville.
Rambaud appartenait à l'évêque de
Gap; je n'ai pu trouver l'époque où il en devint
seigneur, mais Frédéric-Barberousse le lui confirma le 29
septembre 1184.
Le 17 octobre 1303 l'ordre de Saint-Antoine acquit une
partie de cette seigneurie de l'évêque.
En 1577, un
capitaine protestant, François Bruchailler, dit le capitaine La
Broussaille, s'en empara et la garda, au détriment de
l'évêque, jusqu'à sa mort (1583); son fils Philippe
la restitua environ dix, ans plus tard.
En 1760 Barthélemy
Tournu l'acheta à l'évêque; son fils Antoine (1787)
et son petit-fils Gaspard-Aloïs-Édouard (1789) lui
succédèrent.
1274, les Gapençais s'emparent du château de Rambaud, où s'était réfugié l'évêque Othon II, et emmènent ce prélat en captivité.