Réotier et Saint-Clément, qui constituaient ce mandement, ne formaient qu'une communauté au commencement du moyen-âge, et se séparèrent, suivant la tradition, au XIIIe siècle. Ces communautés étaient déjà divisées en 1284.
La paroisse de Réotier, qui s'étendait
d'abord aussi sui, Saint-Clément, Était sous le vocable de
saint Pancrace; après sa séparation de celle de Saint-Clément,
Vers le XIIIe siècle, la paroisse de Réotier fut dédiée
à saint Michel-Archange. En souvenir de leur ancienne union, les paroisses
de Saint-Clément et de Réotier se réunissent encore,
le Vendredi-Saint, autour des ruines de la vieille église de Saint-Pancrace
pour prier pour leurs morts.
- Une chapelle, sous le titre de Sainte-Catherine, avait été
fondée avant 1516 dans l'église paroissiale de Réotier.
- Le clergé se composait, en 1783, d'un seul curé nommé
par l'abbé de Boscodon, qui était décimateur de cette
paroisse.
- Réotier était, comme je
l'ai écrit plus haut (Voir l'article de la Châtellenie de Réotier), le siège
d'une châtellenie delphinale, dont le titulaire était chargé
de protéger les sujets du Dauphin contre les magistrats épiscopaux
de Guillestre. Le seigneur engagiste de Réotier avait une juridiction
qui s'exerçait, au XVIIe siècle, à Embrun, avec appel
au vibailli. Administrativement, Réotier dépendait d'Embrun.
Le Dauphin était seigneur majeur de Réotier en vertu de l'acquisition qu'il avait faite, au commencement du XIIIe siècle, des droits de Rodolphe de Savines sur cette terre.
- Je trouve encore Jean Michel de Lestours possesseur d'une part de cette terre en 1617.
-1228, 28 juin, charte de privilège
accordée par Guigues-André, dauphin, aux habitants de Réotier,
les exemptant des tailles moyennant 300 sous et 30 setiers d'avoine.
- 1345, 31 mai, les biens communaux indivis entre Réotier et
Saint-Clément sont partagés.
- 1428, 16 novembre, transaction par laquelle les habitants changent
en une somme de 31 florins 3 gros tous les droits que le Dauphin percevait
dans cette seigneurie.