Deux paroisses se divisaient cette communauté,
celles de Saint-Chaffrey et de Chante-Merle.
Saint-Chaffrey:
En 1118 Benoit, archevèque d'Embrun, confirma au
monastère d'Oulx le don de l'église, de Saint-Chaffrey,
placée sous le vocable du saint dont elle portait le nom. En
1410 il y avait dans cette paroisse des chapelles dédiées
de saint Jean-Baptiste et de saint Jean-l'Évangéliste; en
1516 des
chapelles de Saint-Chaffrey, Saint-Jean, Saint-Michel, Saint-Pierre,
Saint-Grégoire et trois à Notre-Dame. En outre
l'église de Saint-Arnoul,
située à peu de distance du village et siège de la
paroisse au XVe siècle, contenait des chapelles de Saint-Arnoul
et
de Saint-Sébastien. En 1742 les chapelles payant décimes
étaient
celles de NotreDame, Saint-Antoine, Saint-Chaffrey, Saint-Jean,
Saint-Michel,
Saint-Pierre, Saint-Grégoire et SaintSébastien.
Chante-Merle:
Cette paraisse fut démembrée le 22 avril 1517 de celle
de SaintChaffrey. Antérieurement il y avait dans ce village
une chapelle de Saint-Jacques et Saint-André, et une de
Saint-Roch au hameau des Éduits. Le vocable choisi pour
l'église nouvellement créée fut saint Jacques le
Majeur. Le curé était
alternativement nommé par l'archevèque d'Embrun ,
l'abbé d'Oulx et les habitants
Humbert Ier et Anne, dauphins, donnèrent, le 8 juin 1302, 7
livres de rente à Saint-Chaffrey aux chartreux de l'Ile de
Crémieu. Le monastère d'Oulx percevait, en vertu de la
transaction de 1747, 164 livres pour
la dîme de Saint-Chaffrey, et l'archevèque et le chapitre
d'Embrun vingt-trois setiers de métayer.;
Les chevaliers de Saint-Jean de jérusalem
percevaient dans cette communauté quelques
censes dont le commandeur de Gap fit hommage le 27 juillet 1560.;
Avant 1228 un hôpital avait été
fondé au hameau du Villard (qui prit le nom de
Villard-la-Madeleine) par les hospitaliers du Lautaret (voir le
Monétier-de-Briançon). En 1228 le prêtre
Bontoux, originaire du Champsaur, en fit
le siège d'un ordre religieux qu'il fonda sous le nom de la
Sainte-Pénitence. Cet institut avait pour mission de
soigner les voyageurs et de prier pour la délivrance du
saint Sépulcre. Les hôpitaux
du Lautaret, du col la Croix, de Lens et de Cercei-en-Oisans en
dépendaient. L'existence de cet ordre fut
éphémère ; dès 1229 la maison du Lautaret
fut sous-traite à son obédience, et une inondation
ruina les bâtiments de l'hôpital du Villard.;
Saint-Chaffrey dépendait absolument de
Briançon au point de vue administratif et judiciaire.;
Saint-Chaffrey fut d'abord le siège d'un fief
fort important divisé entre plusieurs coseigneurs; voici
les noms de la plupart de ses possesseurs successifs :
- 1630, une maladie contagieuse ravage cette
communauté.
- 1722, 9 février, un incendie détruit le village de
Chante-Merle
- 1726, un autre incendie détruit celui de Saint-Chaffrey
- 1779, 23 mars, deuxième incendie de Chaute-Merle.
- GARCIN (Bertrand), notaire à Grenoble,
mais originaire de Saint-Chaffrey, laissa,
par son testament du 29 juillet 1591, 800
écus pour faire des distributions le 1er mars
et à la Pentecôte aux pauvres du
Villard-la-Madeleine;
et une rente de 40 écus pour doter quatre filles pauvres ou
entretenir
deux filles impotentes, euvoyer aux écoles quatre enfants du
Villard
la-Madeleine et faire apprendre un métier à trois autres.
Les consuls de Saint-Chaffrey devaient être les distributeurs de
cette bienfaisante fondation.
- ALBERT (Antoine), né vers 1720, mort à Seynes
au commencement du XIXe siècle, bachelier eu droit
canonique
de la faculté de Paris, docteur en théologie, curé
de Seynes (Basses-Alpes), auteur du précieux ouvrage que j'ai
déjà plusieurs fois cité: Histoire géographique, naturelle,
ecclésiastique et civile du diocèse d'Embrun,imprimé à cinq cents
exemplaires et
maintenant fort rare, d'une défense de cet ouvrage, plus rare
encore, et de quelques livres de théologie.