- Cette paroisse, dédiée à saint Étienne,
protomartyr, existait sous ce vocable au moins depuis le XIIIe siècle.
Aucune chapelle n'y payait les décimes. Il y avait vers 1380 à
Saint-Étienne-d'Avançon un prieuré qui rapportait
20 florins; il fut uni à la cure avant 1516 et le curé prit
le titre de prieur-curé. L'archevêque était collateur
de la cure et partageait la dîme avec l'abbé de Boscodon et
le prieur-curé.
- En 1663 une bergère, nommée Benoite Rencurel, prétendit
avoir des visions et des entretiens avec la Vierge, qui lui ordonna de
faire élever une église en son honneur au hameau du Laus,
sur l'emplacement d'un petit oratoire construit en 1640, sous le titre
de Notre-Dame-de-Bon-Rencontre. Georges d'Audusson de la Feuillade, archevêque
d'Embrun, en fit commencer la construction en 1668 et y fonda un couvent
où il établit les jésuites ; son successeur, Charles
Brulard de Genlis, la fit terminer et plaça en 1712 cette maison
sous la direction des missionnaires de Notre -Dame-de -Sainte-Garde. Ce
lieu fut pendant le XVIIIe siècle et est encore le but d'un pèlerinage
très fréquenté.
- L'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem possédait
en 1560 quelques revenus à Saint-Étieinne ; le commandeur
de Gap en prêta hommage au Dauphin le 27 juillet de cette année.
Comme à Avançon.
- Comme à Avançon.
RENCUREL (Benoite), née en 1647, morte en 1718;
bergère illettrée; eut de nombreuses visions au Laus et dans
les environs; obtint, à force d'instances, la construction d'une
maison religieuse et d'une église dédiée à la
vierge Marie. Elle n'avait aucune ambition et donna l'exemple de toutes
les vertus ; on a essayé à plusieurs reprises, sans succès,
d'obtenir sa canonisation
- Il existe plusieurs histoires de Notre-Dame-du-Laus ; la plus ancienne, qui est aussi la plus intéressante, a été imprimée sous le titre suivant : Recueil historique des mervelles que Dieu a opérées à Notre-Dame-du-Laus, près Gap, en Dauphiné, par l'intercession de la Vierge. A Grenoble, Faure, -1738, in-12. Il y a en plusieurs éditions de cet opuscule.