- ALBERT (Jacques), né vers la fin
du XIVe siècle, mort vers 1470; chanoine, puis prévôt
du chapitre d’Embrun (1442-1464), puis confesseur du roi Louis XI. Il
fut envoyé comme théologien au concile de Constance, puis, par
ce concile, comme légat à la reine Jeanne et à l’empereur
de Constantinople, pour faire cesser le schisme. C’était un théologien
instruit, un diplomate habile.
- ANTOINE (Antoine-Ignace), baron de Saint-Joseph, né
le 21 septembre 1741, mort à Marseille le 23 juillet 1826; il fonda
dans cette ville une importante maison de commerce, obtint de Louis XVI le
titre de baron, fit une fortune immense; ses deux filles épousèrent
les rois de Suède et d’Espagne.
- AUBERT (Jean); cet embrunais n’est connu que par le
livre intitulé: le Voyage de Balarue qu’il fit imprimer en
1611 chez Rigaud, à Lyon. Ce volume est fort rare.
- BAILE (Jean), né vers 1400, mort en 1473, conseiller,
puis procureur fiscal au conseil delphinal ( 1439-1455), premier président
du parlement (1455-1461) ; n’ayant pas soutenu le dauphin Louis dans sa révolte
contre son père, il fut destitué, exilé et ses bien furent
confisqués.
- BAILE (Jean), fils du précédent, archevêque
d’Embrun (1457-1494), participa à la haine que Louis XI portait à
son père et fut forcé de s’exiler pendant plusieurs années.
Il persécuta violemment les Vaudois et fit imprimer, en 1480, le premier
bréviaire d’Embrun.
- BLANC (l’abbé), né à Caléyères,
hameau d’Embrun, professeur au collège de cette ville, fit imprimer,
en 1781 et 1787, deux ouvrages de botanique aujourd’hui fort rares
- COMIERS (Claude) ,né vers 1600, mort à
Paris en octobre 1693 ; prêtre, jésuite, théologien et
mathématicien; il a écrit une foule d’ouvrages sans grande portée
sur les sciences exactes. Il devint aveugle sur la fin de ses jours.
- ÉMÉ (Barthélemy), né vers
1500, mort en 1579, d’une famille de notaires de Molines en Queyras. Il fut
d’abord vibailli d’Embrun (1535), puis président au sénat de
Turin (1536), enfin maître des requêtes de l’hôtel du roi
et mourut conseiller au parlement de Grenoble.
- GIRARD (Jean de); cet archevêque d’Embrun passe
généralement pour être né dans cette ville; c’est
une erreur, il était parisien
- JACQUES (Jacques), chanoine d’Embrun; il publia, de
1657 à 1673, quatre volumes de poésies à la fois morales
et burlesques, intitulés: le Faut mourir, l’Ami sans fard, le Médecin
libéral et le Démon travesti
- LA FONT DE SAVINES (Charles), né à
Embrun le 17 février 1742, y mourut en 1814. Évêque de
Viviers depuis 1778, il adopta des premiers les principes de la constitution
civile du clergé et fut nommé évêque constitutionnel
en 1791. On l’arrêta comme suspect en 1793, il reprit son siège
après le 9 thermidor, fut enfermé comme fou en 1802 et rétracta
ses opinions avant de mourir. De la même famille étaient deux
abbés de Boscodon, Étienne 1478 et Victor-Amédée
1712-1760, et Antoine, lieutenant général des armées
du roi, gouverneur d’Embrun et de Bergues, né en 1660, mort en
1748
- LAUTIER (Philippe de), né vers 1524, mort vers
1600; fut procureur général au parlement de Grenoble, puis président
de la cour des monnaies de Paris, et laissa un manuscrit précieux
sur les anciennes monnaies françaises: cet ouvrage fut imprimé
par Haultin après sa mort
- MOREL (Jean), né en 1511, mort le 19 novembre
1581, élève d’Érasme, précepteur de Henri, duc
d’Angoulème et grand prieur de France; il fut maréchal-des-logis
et maître d’hôtel du roi, et l’ami de la plupart des hommes de
lettres de son temps; lui et ses trois filles cultivèrent la poésie,
mais aucune de leurs œuvres n’a été imprimée.